Gateways to New York

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Martin Witz liebt knorrige Schweizer: Gottlieb Duttweiler, Albert Hofmann und jetzt den schweigsamen Othmar Ammann. Virtuos kontrastiert der Regisseur historische mit aktuellen Aufnahmen, spielt die Vertikale der Brückenpfeiler gegen die Horizontale der Fahrbahnen aus. Ihm ist ein grossartiger Film über die Ästhetik der Moderne gelungen -- und eine Hymne an New York City.

Prix du Public à Soleure, Gateways To New York est un documentaire instructif et fort bien fait qui nous rappelle le nom et l’œuvre de l’ingénieur suisse Othmar H. Ammann. Né en 1879 à Zurich, diplômé de l’EPFZ, il partira pour l’Amérique en 1904 et y deviendra le plus célèbre et le plus visionnaire des constructeurs de ponts, à une époque où l’urbanisation et la motorisation sont en plein essor, et où le Nouveau Monde est un eldorado industriel. Le film nous propose d’innombrables images d’archives du début du 20e siècle. Les meilleurs moments sont ceux où sont interviewés des anciens ouvriers, dont beaucoup étaient des Indiens Mohawks. Il se trouve en effet que, réputés sans peur, ces Indiens étaient nombreux parmi les ouvriers chargés d’aller crapahuter sans filet à des centaines de mètres de hauteur pour bâtir ces édifices. Il est très touchant de les entendre exprimer leur fierté d’avoir pu contribuer à la construction de ces ponts et changer ainsi le visage de l’Amérique. Gateways To New York est un point de vue intéressant sur la quête philosophique, technique et artistique acharnée d’un sculpteur d’acier.